Un thé à l'eau de parapluie de Karen Hottois et Chloé Malard

L'automne est là avec son lot de feuilles au sol, et gouttes d'eau. Elmao savoure alors un thé à l'eau de parapluie. Et la boisson est encore meilleure quand on la partage avec des amis !

Un album cocon, petit format, avec des illustrations douces, des tons pastels, riches en petits détails. On plonge dans l'histoire, toute simple, avec un texte poétique.

Une lecture intime, lecture plaisir qu'on savoure comme le biscuit fabriqué par Elmo : le bichon au citron (oui j'ai vérifié ca existe, biscuit feuilleté au citron). Une parenthèse à savourer précisément.

Seuil, 2020          Public : Petite enfance

Burn de Patrick Ness

Le père de Sarah recrute un dragon pour les aider dans les travaux de la ferme. Mais c'est un dragon bleu qui arrive, Kasimir. Elle comprend que son arrivée n'est pas anodine et qu'il est là pour la protéger mais de quoi ? 

Un univers atypique, où hommes et dragons se côtoient, se parlent, une ambiance fantastique réussi. On est dépaysé au début de notre lecture mais les thématiques abordés restent malheureusement bien connues : fanatisme,  mensonge, jalousie, racisme, homophobie. Un roman au scenario dense, complexe, qui oscille entre récit policier, récit fantastique avec des personnages attachants, d'autres répugnants. 

Pocket, 2020      Public : adolescent

 

La république du bonheur de Ito Ogawa

Dans la papeterie Tsubaki, on découvrait une jeune femme timide qui osait ouvrir un magasin. Nous la retrouvons, mariée et s'occupant de la fille de son mari. L'auteur s'attache ici plus à dépeindre les relations de cette famille recomposée.

Un récit lent, intimiste, portrait d'un Japon où l'on cache ses sentiments. Hatoko est heureuse mais a peur que le bonheur s'échappe, elle continue d'écrire des lettres pour ses clients et choisis avec minutie le papier et le type de calligraphie adaptée à chaque situation. On découvre d'ailleurs au fil du roman des exemples de lettres.

Un récit doux, petite bulle de lecture hors du temps.

P. Picquier, 2020        Public : adultes 

Alma : le vent se lève de Timothée de Fombelle

Alma voit toute sa famille capturée comme du bétail. Embarquée de force dans des bateaux, emprisonnée dans les soutes, elle tente de les retrouver. Nous sommes en 1786 , l'auteur nous raconte d'abord la belle histoire d'une famille, de leur lien, de leur petit paradis mais l'homme prédateur rode et les trouve...

Un récit flamboyant qui nous transporte à une époque impitoyable. L'esclavage nous fait frémir, pleurer, Alma nous questionne, garde une part de mystère. Un roman presque un conte qu'on lit avec impatience, on partage les sentiments, les couleurs, les odeurs. On attend avec impatience la suite

Gallimard, 2020     Public : adolescent

N.E.O. T1 la chute du soleil de fer de Michel Bussi

Deux bandes d'enfants ont survécu à un cataclysme qui a fait disparaitre tous les  adultes. L'une est refugiée dans une grande maison, suit des cours par vidéo, se cultive, l'autre vit dehors, chasse pour survivre et lutte contre le froid.

Une maladie touche les animaux, les plantes, la survie des enfants est en jeu. Chacun pense que c'est la faute de l'autre groupe. Et si c'était le début de la guerre ?

Une Robinsonnade assez prenante, l'auteur se focalise sur certains enfants. On s'attache à eux, une reine, un espion, un aventurier, un enfant sauvage, on trouve toute une galerie de portraits. Il y a du coup plusieurs récits en un car on suit les destins en parallèle. Un récit fantastique dense, mené comme un polar, avec pas mal de références, de clin d'œil à Paris et l'histoire. Il m'a cependant manqué un petit quelque chose pour que la lecture soit plus fluide, plus captivante.

PKJ, 2020      Public : adolescent