Macaroni ! de Thomas Campi et Vincent Zabus

Roméo n'est pas vraiment ravi d'aller passer une semaine chez son grand-père et son cochon Mussolini. A 11 ans, 7 jours sans télé avec un vieil homme solitaire et bourru, c'est pas la joie. Pourtant, un dialogue va se nouer entre eux, il va découvrir l'histoire de sa famille, un pan secret, la vie dans les mines Belges : l'arrivée de ces italiens qu'on appelait des macaronis.

Un bel hommage aux immigrés, si décriés alors qu'à cette époque on était bien content qu'ils viennent et fassent les basses besognes. Un texte doux et fort sur l'exil. Les illustrations chaudes de Thomas Campi sont très expressives, peu de dialogues mais beaucoup de regards échangés. 

 

Dupuis, 2016     Public : grands ados et adultes

Le jardin des épitaphes : T1 celui qui est resté debout de Taï-Marc Le Thanh

Un ado traverse un pays en désolation, victime de catastrophes appelées Epitaphes, avec ses jeunes frère et sœur. Il espère pouvoir partir aux Etats Unis retrouver leurs parents. Mais que s'est-il passé dans la vie de Hypothenuse qui pendant deux ans ne sait pas ce qu'il a fait ? Leur route est semée d'embuches mais curieusement il peut se comporter en véritable guerrier...

Un roman apocalyptique, avec de drôles créatures, des zombies, des cannibales, beaucoup de bagarres, de violence.

J'avoue être un peu restée sur ma faim, moi qui ai tant aimé la précédente série de l'auteur, Jonah. Beaucoup d'inconnu, de non dit, il m'a manqué un peu plus d'humanité, d'épaisseur autour du trio de personnages pour vouloir vraiment les suivre. Le grand frère est touchant par sa sollicitude auprès de son petit frère et sœur. De protecteur, il devient vite machine de guerre, c'est déroutant. Il y a de très beaux passages, on reconnait la plume talentueuse de l'auteur.  

Je lirai le tome 2 cependant pour connaitre la suite de cette histoire atypique.

Didier jeunesse, 2016      public : à partir de 15/16 ans

 

 

Frères d'exil de Kochka

Nani se prépare à quitter son île natale avec ses parents. Pas de vacances au programme mais un véritable exil : l'eau monte inexorablement et les habitants doivent tout quitter. Les grands-parents de la jeune fille décident de rester mais le grand-père lui confie des lettres qu'il a écrit pour elle, pour plus tard....

Comment raconter l'exil et les souffrances qui s'ensuivent ?  Alors que tout est perdu, les parents de Nani trouvent encore plus malheureux et adoptent un orphelin. A travers cette correspondance, tout est dit, simplement. La violence est sous jacente, le tragique bien présent. Quelle belle leçon d'humanité et d'espoir. Quel beau grand-père et que d'amour !

Les textes de Kochka sont toujours de beaux cadeaux, remplis d'émotions, de douceur et de vérité.

Flammarion, 2016    public : à partir de 10/11 ans

 

 

Sablé aux pruneaux site Marmiton

Ingrédients : 500 g de pruneaux dénoyautés, 225 g de farine, 225 g de sucre, 3 oeufs, 125 g de beurre, 3cl de rhum

Faire cuire les pruneaux avec 25 cl d'eau pendant 15 min, égouttez et réservez les pruneaux.
Tamisez la farine et le sucre, ajoutez les oeufs un par un. Ajoutez le beurre fondu par petites quantités en mélangeant bien. Parfumez avec le rhum.
Versez la pâte dans un plat beurré et disposez les pruneaux dessus en les enfonçant légèrement dans la pâte. 
Faites cuire 40 min au four préchauffé à 175°C (thermostat 5-6). Bon appétit.

moelleux à souhait, un régal !

La vitesse sur la peau de Fanny Chiarello

Un an que la mère d'Elina s'est fait tuer à vélo, un an que la jeune fille ne parle plus, qu'elle s'isole. Assise sur un banc du jardin des plantes, elle s'enferme dans une bulle. Croyant un jour reconnaitre sa mère, elle se met à courir... elle décide de continuer malgré la douleur. Une femme en fauteuil roulant, Violette, ancienne sportive,  va l'encourager. Quel lien relie ces femmes ?

Un très beau texte de Fanny Chiarello, qui  plonge dans les méandres de la pensée humaine. Un texte fort mais pudique. Comment survivre à un tel deuil ? Comment se reconstruire, pardonner, aller de l'avant ?  Un texte éprouvant émotionnellement parfois car on ressent forcément beaucoup d'empathie pour Elina.

Ed. du Rouergue, 2016      public : à partir de 14/15 ans